Topo parachutes en parapente

Puisque le temps est horrible en ce moment dans le sud de la France, que William nous a fait un petit topo des parachutes,  j’en ai profité pour regarder quelques vidéos et refaire le tour de ce sujet à discussions et presque sans solution unique…

On va partir de choses simples et dans un premier temps diviser en 3 catégories de familles les parachutes. Je n’aborderai pas ici les parachutes type base jump utilisés parfois en acro qui nécessitent une libération de la voile et une sellette particulière. 

Donc les trois grandes familles de parachutes sont : 

1. Les pull down apex, communément appelés « ronds »
2. Les carrés (je n’entrerai pas dans les variations hexagonales ou octogonales…
3. Les Rogallo dirigeables

 

Avantages inconvénients : 

 

 

A savoir :

• quelque soit le type de parachute, les fabrications « light » ont un temps d’ouverture plus rapide comparé à leur jumeau « lourd » d’environ 1 à 2s 
• Quelque soit le type de secours toujours préférer être tout en bas de fourchette. (même le Rogallo qui se fait en ptv 100 n’est réservé qu’aux tout petits poids dixit high Aventure que j’ai appelé. Dans mon cas ptv 87 ils m’ont conseillé le 130…)

 

 

Une petite vidéo en anglais qui explique les 3 différents types de parachutes : 

 

 

Maintenant avoir un secours n’est pas une fin en soi ! Il faut encore :

1. Prendre la décision de faire secours,
2. Localiser et attraper la poignée,
3. Extraire le pod,
4. Lancer le pod, 
5. Neutraliser son aile et + si Rogallo

 

 

Chacune des phases ci-dessus est vitale pour nous. Nous devons donc comprendre qu’en tant que pilote nous faisons partie intégrante du système. Que nous devons donc être informés, formés, et entraînés. 

La « peur » de devoir faire secours est sûrement une des causes pour laquelle beaucoup de pilotes vont jusqu’au sol sans faire secours.

Si nous comprenons que nous sommes partie du système, nous comprenons qu’on doit être prêts. 

Dans la vidéo qui suit, une étude poussée sur l’extraction et le jeté de secours a été faite sur tyrolienne puis sous G-force dans plusieurs configurations possibles, en donnant des tâches à faire aux pilotes et en les surprenant afin de se rapprocher du cas réel d’un secours en vol sous stress. 

 

Ce qui ressort de cette étude (en anglais) c’est que : 

Sous stress, tout doit fonctionner parfaitement car on a une grosse viscosité mentale et on est incapable de résoudre des problèmes simples.

• La poignée doit être proéminente, ne pas coller à la sellette pour être facilement attrapable avec des gants (moi sur ma Delight2 je trouvais que la poignée était trop souple et pas très préhensible, j’ai donc ajouté un câble électrique à l’intérieur pour la rigidifier. Maintenant je l’attrape bien très facilement.

 

• Naturellement on a tendance à venir chercher la poignée au niveau de nos hanches, surtout en tyrolienne, moins en G-force. Peut-être que les fabricants de sellettes en tiendront compte un jour ? En attendant il faut qu’on s’entraine à chaque vol à faire des poignées témoin. C’est très important de répéter ce geste très régulièrement pour ne pas avoir à réfléchir le jour où on est en situation réelle, soumis au stress. (pour ma part c’est ce que je fais, mais j’ai une difficulté supplémentaire c’est que comme j’alterne entre Delight et Kolibri régulièrement, j’ai tendance à confondre le geste pour aller chercher ma poignée : containeur frontal sur la Kolibri et sous l’assise sur la Delight)

 

• L’extraction doit se faire d’un geste simple en un seul mouvement ( + rapide et moins de risque de faire une connerie en lâchant le pod n’importe comment avec le stress)

 

•  Le lancé doit se faire légèrement au dessus de l’horizon, d’un geste franc et vers l’arrière. Cette dernière consigne est sujette à critique suivant la situation particulière mais elle fonctionnera au mieux dans 95% des cas rencontrés. Donc à moins d’être un pro du secours il faut retenir une consigne simple qu’on pourra appliquer en situation de stress.

 

• Dans le mouvement d’abattée de l’aile sous secours utiliser les arrières, les freins ou les B pour ramener l’aile le plus vite possible en faisant des brassées. (En fait souvent les arrières sont + faciles à attraper). L’effort à faire est moins important dans cette phase de bascule de l’aile au moment ou le secours nous prend en charge. (moi j’ai des quick out sur la Delight pour larguer l’aile si besoin. Sur la Kolibri pas de quick out mais un secours sur les maillons qui abaisse le positionnement du parachute et des poignées, donc facilite le dé-twistage)

 

 

 

Moi ma situation 

J’ai deux sellettes, une kolibri et une Delight2. *

Sur la D2 j’ai des quick out pour larguer l’aile si besoin (interférence avec l’aile, facilité et rapidité de mise en œuvre du pilotage du Rogallo). A la base j’avais le Rogallo sur la D2 mais maintenant j’ai un sup’air xtralight L et je suis tout en bas de ptv

Sur la Kolibri les Rogallo Beamer3 light est connecté aux maillons donc plus facile à dé-twister (en théorie…) car moins haut les twists. 

 

En conclusion perso le mieux pour moi : 

Un Beamer 3 light 130 connecté aux maillons sur Kolibri ou aux épaules sur D2 mais dans ce cas avec des quick out.

L’avantage du light = gain de temps sensible à l’ouverture

L’avantage du Rogallo = dirigeable (ce qui réduit la peur de faire secours car on a encore un degré de liberté pour choisir son posé)

L’avantage de la connexion maillons = plus près des twists éventuels et donc plus facilement dé-twistable. 

 Je pense que j’aurais moins d’hésitation à lancer le secours si je sais que je peux me diriger ensuite…

 

Un exemple de secours en Kolibri et Rogallo (le Gars a des quick out sur sa Kolibri mais son largueur d’accélérateur merdoit et il perd du temps à affaler sa voile.

 

 

J’ajoute pour ceux qui se demandent ce qu’on peut trouver sur le marché, le fichier créé par william pour comparer facilement