Le whatsapp des Rapaces commence à s’exciter, une météo exceptionnelle est annoncée pour la semaine prochaine, pour une fois que j’ai eu le flair d’avoir posé 2 jours… mais le groupe s’organise pour une petite semaine.
La sortie Club montera gentiment le lundi dans le Vercors en faisant un vol sur la route, pour l’instant je n’ai pas trop d’info. Je décide de monter dimanche soir en solo pour assurer un vol en Chartreuse et les rejoindre dans le Vercors lundi soir.
Sur la Route, Séb un pote volant m’appelle pour m’informer qu’il sera avec un groupe du Pilât sur St Hil le lendemain, Rdv pris ! 9h30. Mais ça vole à quelle en heure en Face Est non de diou ???
10h30, Max Pinot est déjà parti… si il est là, c’est là qu’il faut être ! J’ai pas d’objectif, j’ai jamais volé ici, mais ça doit pas être compliqué de cheminer pendant 50 bornes, les amplitudes de température entre la nuit et une belle journée comme aujourd’hui commencent à se faire ressentir et les barbulles sont déjà là.
10h30, Max Pinot est déjà parti… si il est là, c’est là qu’il faut être ! J’ai pas d’objectif, j’ai jamais volé ici, mais ça doit pas être compliqué de cheminer pendant 50 bornes, les amplitudes de température entre la nuit et une belle journée comme aujourd’hui commencent à se faire ressentir et les barbulles sont déjà là.
Décollage 11h15 : Le cheminement jusqu’au Fort de St Eynard se fait sans trop de difficulté, le SE est encore léger, mais c’est turbulent, et mieux vaut être réveillé sous peine de sanction… Bim ! Frontale ! ok… Tendu, gainé, tous les sens aux aguets, ça rigole pas ! Je quitte Sébastien qui est parti faire un point à Grenoble. Sur le retour du Fort, l’objectif est de survoler cette fameuse dent de Crolles que je ne vois qu’en vidéo, j’ai trouvé mon objectif ! Aucune difficulté, je suis 100m au-dessus de la croix, le massif de la Chartreuse en arrière-plan, c’est juste magnifique, j’en prend plein les yeux ! Que c’est bon, mais turbulent ! je suis dans les barbulles, de temps en temps je chemine en passant devant des grottes, et autres renfoncements, cette crête est monstrueusement belle. 2300-2400, il pèle mais c’est acceptable, Seb me passe en dessous avant le Granier, il prend un pseudo plaf à 2400 et file en direction des Bauges vers le Margeriaz, ok, j’ai pas une Peak 5 comme lui mais ça se joue non ? pas de laisse de chien, bonne brise dans la vallée de Chambery, et je pose devant la Savoyarde…
2 stops plus tard, je suis à l’attero, et je profite du soleil en attendant des news des Rapaces. La décision est prise, ils viennent me rejoindre à St Hil. Je patiente, Sébastien se pose, il a été aux Rocs des Bœufs, Beldonne et boucle. On fête ça à la bièreS ! La 3ème est finie, le soleil a disparu, le froid revient, la fatigue, les émotions, je crois avoir une hallucination !! non ? PAS DU TOUT, Max PINOT est en approche pour poser après 270 km et 7h40 de vol ! No comment
Les Rapaces qui font du camping sont arrivés, Marcos, Mig, Will, Cédric et Nico et sont pote Fabien (que j’ai croisé plusieurs fois sur les sites du sud).
Apéro, débrief, la bonne ambiance est de mise car les vols de la journée étaient top et que la météo est encore avec nous pour plusieurs jours. Un bon petit plat chaud nous requinque (merci à Esther la femme de Will), le ventre plein de pois chiche, on va pouvoir envoyer du gros Gaz demain.
10h30, nous sommes tous prêts sur le déco, décollage à 10h45, une escadrille chemine vers le sud, c’est les mêmes conditions toniques que la veille, mais le ciel est moins marqué par les nuages au dessus de la crête. Nous essayons de voler ensemble, sans trop enrouler, prêt du relief, et BIM ! belle fermeture bien contrôlée et je continue (Will qui est derrière fait les gros yeux et se prépare à prendre la même…), Arrivé au St Eynard, Marcos et Mig continuent vers le Sud, direction le Vercors. Le reste du vol se fera en intégralité avec Nico, Fabien et Ed qui nous a rejoint ce matin, c’est vraiment cool de voler ensemble, chacun matérialise les ascendances plus ou moins fortes, on a l’embarras du choix. Il n’y a pas de plaf au Granier, nous arrivons bien trop tôt, et impossible de transiter, ce sera un retour vers St Hil avec toujours ces conditions très printanières (Ed fera la même erreur que moi la veille et posera au pied de la Savoyarde). Nico se met en stand-by au dessus de la dent de Crolles afin de basculer pas trop tôt vers la Belledonne, je suis trop fatigué pour le suivre, 2h45 de vol dans ces conditions j’ai ma dose, je suis mort (le vol d’hier + la nuit pas top) ! je vais poser au déco, redescendre une voiture, et rejoindre Cédric, Fabien et William à l’attéro. Débrief, Ok, tout le monde s’est pris des claques… On fête ça à la bière en terrasse et Marcos revient pour poser les étoiles dans les yeux, gros gavage vers le vercors… Article à Suivre ?? Bref, une sortie entre parapote comme on les aime.
Vince
Alors là, ce que j’apprécie par dessus tout c’est la franchise de raconter les vols faits , non pas avec tranquillité mais avec les fermetures et les conditions toniques. Tous les vols ne sont pas cool , ca serait trop facile . La réalité des conditions ne se voit pas sur les traces déclarées , et dans les commentaires encore moins. Alors merci , et c’est assez rare , de nous faire des récits avec les descriptions réelles du moment . Préciser les fermetures comme on les vit , est très bénéfiques pour se préparer mentalement et se dire qu’il faut être vraiment vigilant sous nos chiffons avec ces conditions musclées printanière .
Merci Vince , et chapeau d’avoir tenu aussi longtemps dans ces conditions.