ça sent bon la lavande!

Vendredi, je reçois un message de Pascal me disant qu’il est à Moustiers en famille pour quelques jours. Du coup, je regarde la météo et, en effet, les prévisions sont très bonnes surtout pour dimanche avec des plafs à 4000m sur les reliefs.

Un coup de fil à Alex qui est partant et direction le plateau de Venascles. Sur la route, les champs de lavandes sont flamboyants et les touristes bien présents pour prendre la photo qui va bien devant le coucher de soleil.

Le samedi, les conditions sont bonnes et on vole en local pour se préserver pour le lendemain.

Nous voici donc dimanche qui est prévu être la meilleure journée depuis longtemps. Le vent est annoncé tendance sud, du coup le retour sur Moustiers risque d’être un peu dur mais c’est pas grave on lèvera le pouce.
Le plan est donc d’aller jusqu’au fort de Dormillouse en passant par coupe et si on arrive là bas on verra ..

ça sent bon la lavande!

la team!

On monte à pieds dans le cagnard au déco du mont Denier. Quand on arrive, quelques parapentistes sont déjà en l’air et ça monte déjà très bien.
On mange le sandwich confectionné avec amour par Pascal et on se met en l’air rapidos vers 12h30.

On trouve rapidement la pompe avec Alex qui nous emmène au premier plaf du jour, nous permettant de raccrocher sereinement la crête du mont Denier. Pascal est un peu derrière mais il nous rejoint rapidement au bout de la crête.

ça sent bon la lavande!

Montagne de Beyne

 

ça sent bon la lavande!

adios le lac!

Les plafs sont déjà à 2600m, la journée s’annonce conforme aux prévisions. Après avoir fait un plaf devant la montagne de Beyne, Alex décide de partir vers Dignes raccrocher le Cousson où il posera. 

ça sent bon la lavande!

Pakal est chaud bouillant!

Après avoir fait un bon gain à 2600m, je décale le thermique vers Coupe ce qui me permet de raccrocher confortablement. Pascal m’annonce en radio qu’il est juste derrière moi mais je ne le vois pas. En fait, j’avais complètement oublié que  sa nouvelle aile, une camino de gin, est de couleur rouge et je ne le reconnaitrai que bien plus tard vers Cheval Blanc.

Je longe la crête de coupe jusqu’au pic de Couard et ne trouvant pas de thermique sur les faces ouest, je me jette sur un petit relief orienté sud ouest. J’arrive un peu bas mais confiant et ça marche nickel, je remonte au sommet de ce petit relief en dynamique et je trouve un petit thermique qui me monte au sommet de la face ouest de cheval blanc.

C’est là qu’on se retrouve avec Pascal qui a raccroché la face sud-ouest en prenant un plaf à 3000m au pic de couard. Trop cool, enfin on est vraiment ensemble et on ne se lâchera pas jusqu’au bout ! Ça monte pas plus haut que la crête, du coup on se jette sur Carton et on trouve des thermiques intermédiaires qui nous permettent de raccrocher haut.

Ça enchaine bien jusqu’au Trauma et à partir de là ça devient vraiment fumant, les mecs en radio annoncent des 4000m+ et en voyant la hauteur des cums on peut les croire sans hésitation. On raccroche la blanche après un bon plaf sur la bernardière. On avance sans enrouler tous les thermiques et on se retrouve rapidement au fort de Dormillouse à plus de 3000m.

On attaque la blanche

 

ça sent bon la lavande!

On a atteint le premier objectif!

 

Et là, on fait quoi? Avec Pascal en radio, on décide de tenter le retour vers Moustiers, c’est pas gagné mais vu que la journée est très bonne on sait jamais..au moins ça nous rapprochera pour le stop. L’aérologie est extrêmement généreuse devant la blanche et on fait 3800m sans forcer. Ça caille, Pascal n’a pas les mouffles, on monte pas jusqu’au cum mais y’avait au moins 4000m et on décide d’avancer pour gagner du temps.

Sur le retour, ça monte des briques!

 

c’est bô!

On décide de passer par les avants reliefs dans l’idée de raccrocher le pic de couard en s’appuyant sur le petit relief qui m’avait sauvé à l’aller mais c’est encore loin. Au début, ça le fait très bien et on zérote à 3000m en survolant une crête qui donne bien.

Malheureusement, ça ne dure pas éternellement et on finit par descendre et on se retrouve vite dans la brise de sud et là ça devient compliqué. Tous les thermiques décalent à mort dans le sens opposé et on se rend vite compte que ça va pas le faire. Après m’être fait ouvrir en deux par la brise dans un thermique dégueulasse je pose juste avant la javie et Pascal réussi à aller un peu plus loin après s’être battu comme un diable. Il pose à la verticale dans la brise mais en sécurité.

Ouf! Content de poser, ça commençait à devenir un peu chaud avec la brise on avançait plus beaucoup en l’air. 
Heureusement le stop se passera nickel et j’arrive au camion vers 20h30, je pars chercher Pascal tanqué à Puimoisson et on débrief autour d’une bière. On est super content du vol mais on se dit qu’on aurait dû essayer de passer par le blayeul au retour pour rejoindre Dignes plus facilement.
Qu’en pensent les spécialistes ??

De toutes façons, je pense qu’on a volé trop lentement pour espérer rentrer..5h20 de vol c’est déjà beaucoup pour moi !
C’était top de partager un vol comme ça entre potes avec des paysages toujours aussi sublimes !

manu.

La trace: https://parapente.ffvl.fr/cfd/liste/vol/20325465

 

 

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1 Comment

  1. Mig

    Bon week end , je note premier jour prepa ,echauffement.
    Et le troisième c est repos bien mérité !!!!

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